Pour la CFDT ASF quelques principes simples mais basiques, répétés maintes et maintes fois, suffiraient pourtant à poser les bases d’une politique RH digne de ce nom :
– Télétravail : signature d’un accord cadre permettant d’avoir un socle commun pour l’ensemble des salariés et non plus une gestion au cas par cas arbitraire et suspicieuse
– Salaire de base garanti : activation d’une dynamique de rattrapage et d’évolution continue des SBAG par classe, permettant de proposer des rémunérations à la hauteur aux nouvelles recrues. Pour rappel certaines classes connaissent depuis une dizaine d’années des pertes considérables de pouvoir d’achat par rapport au niveau de l’inflation avec des écarts abyssaux constatés vis-à-vis d’autres sociétés d’autoroutes (-15 à 20 points)
– Evolution de carrière : mise en place d’une vraie politique de gestion des carrières permettant aux salariés de se projeter dans le temps au sein de l’entreprise. Pour rappel en 2023 seuls 22 salariés sur les 3000 que compte ASF ont pu bénéficier d’une promotion de catégorie
– Diversité : amélioration du taux d’emploi des femmes parmi les cadres et cadres de direction et réduction des inégalités salariales au sein de l’entreprise. Pour rappel en 2023 sur ASF, seuls 18% des directeurs sont des femmes et seulement une femme est présente au sein des dix plus hautes rémunérations de l’entreprise.
– Politique de filialisation : communication transparente à destination des nouvelles recrues sur les conditions d’embauche permettant d’éviter les incompréhensions et déceptions de ses salariés constatant les écarts immenses de package salarial au sein de la société (PEG ou pas, œuvres sociales ou pas…) entre ceux rattachés au groupe VINCI, ASF notamment, et les « autres » (Ulys, Solarvia…).
Application du même « devoir de transparence » eu égard à nos activités notamment celles en lien avec l’environnement.
– Qualité de vie au travail : réflexion sans tabou sur des dispositifs innovants déjà mis en place dans de nombreuses grandes entreprises, tels que le congé respiration, la semaine des 4 jours, le congé menstruel…
Et que dire de l’affichage de la « qualité du dialogue social » au sein de l’entreprise utilisée ad nauseum, alors que la Direction a, il y a 3 ans, dénoncé unilatéralement l’accord de droit syndical et renvoie les organisations syndicales systématiquement dans les cordes lorsque celles-ci font des propositions innovantes ou leurs tendent la main à travers un nouveau pacte social.
Alors oui, il est temps… mais d’agir !